Le PER (Plan d’Epargne Retraite)

Dernière enveloppe fiscale née, le plan d’épargne retraite (ou PER) ouvre la voie à une retraite par capitalisation.
L’allongement de la durée de vie est une bonne chose à titre individuel.
Mais conjuguée à la baisse de la natalité, on se retrouve avec un système qui risque de craquer dans quelques années. C’est pour tenter de préserver la retraite par répartition que l’âge légal du départ à la retraite est périodiquement repoussé.

Le PER a été lancé en 2019. Il est accessible à tous mais, je vais être direct, cette enveloppe ne me semble intéressante que pour les personnes imposées à 30% ou plus.
Dans les faits, c’est une enveloppe très ressemblante à l’assurance vie avec un avantage fiscal à l’entrée (réduction d’impôts) qui devra être payé à la sortie. Entre temps, le montant économisé peut être placé sur tout support financier possible (actions, fonds en euro, etc).

Attention aux frais

Les contrats distribués par les acteurs historiques (banques, assurances, mutuelles) sont souvent chargés en frais divers et variés.
A commencer par des frais d’entrée / sur les versements.
Une honte, fuyez ces contrats et privilégiez les contrats internet, peu chargés en frais.

Attention à la gestion pilotée à horizon

Par défaut, le mode de gestion proposé est généralement la gestion pilotée à horizon.
Et c’est parfois n’importe quoi : j’ai vu des gestions à horizon de plus de 20 ans avec une part de fonds monétaires (cad court terme) et obligatoire (court/moyen terme).
Si votre horizon est lointain, il faut prendre du risque et donc tout placer en action.
En se rapprochant de la retraite, il faudra sécuriser en tenant compte des cycles boursiers.

La liquidation

Contrairement aux contrats précédemment proposés pour la retraite, le PER permet soit une sortie en rente soit en capital.
A titre personnel, je ne pense pas que la sortie en rente soit une bonne idée, je préfère une sortie en capital, quitte à faire moi-même une rente en consommant mon capital.
Quoi qu’il en soit, il n’est absolument pas obligé de liquider son contrat au moment du départ à la retraite, il est tout à fait possible de le garder actif tout en étant retraité.

Le cas particulier des TNS

Le dispositif PER est particulièrement avantageux pour les Travailleurs Non Salariés (TNS) car il permet de déduire plus que lorsqu’on est salarié.
Le but de cet article n’étant pas de tout détailler, je vous conseille d’en parler à votre expert comptable, il saura vous guider.
Sachez juste que votre société peut l’alimenter (article 154 bis du CGI).
Par contre, sur internet, j’ai trouvé peu de contrats permettant d’en bénéficier.

Le PER avec le moins de frais

Avant d’ouvrir mon PER, j’ai étudié les offres de tous les acteurs internet. L’offre la moins chargée en frais est chez Linxea (0.5% de frais de gestion sur les UC).
En plus, c’est une enveloppe qui propose de nombreux ETF (allant des classiques S&P 500, CAC 40 ou MSCI World à du plus exotique comme des ETF à effet de levier ou inverses).
Il y a également des SCPI si vous voulez vous exposer à l’immobilier mais sans avoir à en assumer la gestion vous-mêmes (et en particulier sans les tracas du quotidien).

Le transfert de PER

Vous avez déjà ouvert un PER mais il y a trop de frais ou les unités de comptes présentes sont très moyennes ?
Il est possible de transférer un PER vers un autre PER.
Concrètement, c’est généralement payant si le contrat a moins de 5 ans (au maximum 1% du montant) mais gratuit si le contrat a plus de 5 ans.
Ouvrez votre nouveau PER (par exemple chez Linxea) et demandez leur la procédure de transfert.
Vous aurez à remplir un document avec les coordonnées de l’ancien assureur, les références de votre contrat ainsi que la répartition que vous voulez donner à votre épargne quand elle sera transférée puis les assureurs feront le transfert.
Par contre, même si c’est facilement transférable, c’est rarement rapide.

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